La ligne Aigle-Leysin, d’hier à aujourd’hui

De nombreux épisodes et rebondissements ont marqué l’histoire de la ligne Aigle-Leysin et conduit au tracé que l’on connaît aujourd’hui. Petit coup d’œil dans le rétroviseur.

L’AL, ici sur le viaduc de 1917, a été pensé pour éviter de mêler les malades à la population locale.
DR – G. Sisonsky / collection privée de G. Hadorn / TPC

La première mise en service du train a lieu en 1900 et s’inscrit dans un contexte bien particulier. Connue pour son ensoleillement et la pureté de son air, Leysin attire à la fin du 19ème siècle les centres de cure pour les personnes atteintes de la tuberculose. Rapidement, le service de diligence (Aigle-Sepey-Leysin) ne suffit plus à satisfaire la demande. Après une série de démarches pour obtenir une concession ferroviaire auprès de Berne, la ligne Aigle – Leysin-Feydey est inaugurée le 5 novembre 1900.

Éviter le centre

Afin de ne pas mélanger patientèle et habitants, le tracé relie directement la plaine aux sanatoriums, situés sur les hauts du village, sans faire halte au centre de Leysin. En 1910, une nouvelle gare – Leysin-Village – est tout de même réalisée sous pression des autorités locales. La ligne fonctionne bien. Pour échapper autant que possible aux impôts, les constructeurs investissent dans la réalisation d’un viaduc entre Leysin-Village et Leysin-Feydey, un ouvrage sans réelle nécessité. En 1915, un tronçon est ouvert jusqu’au Grand Hôtel de Leysin, point de départ d’une liaison projetée vers le Lac d’Aï, qui ne verra jamais le jour.

Jusqu’à La Berneuse

Le développement des traitements des antibiotiques durant les années 50 va avoir un effet retentissant sur les maisons de santé, rendant leurs traitements caducs. La patientèle s’en va et Leysin, qui se mue en station touristique, hérite d’une ligne ferroviaire déconnectée du village et difficile à gérer. La concurrence de la route et le transfert gare du Feydey – station de départ des remontées mécaniques sont dissuasifs pour de nombreux voyageurs. Malgré plusieurs tentatives des édiles locaux durant les années 80 et 90 pour prolonger la ligne jusqu’à La Berneuse, à 2’000 mètres d’altitude, le tracé ne sera jamais modifié.

Au pied des remontées mécaniques

Plus d’une centaine d’années après sa création, l’AL peut poursuivre son développement et s’apprête à desservir, enfin, le centre de Leysin. Le prolongement de la ligne jusqu’au pied du bâtiment de la télécabine, tel que prévu dans le projet Leysin 365, va considérablement améliorer le quotidien des Leysenouds et le confort des visiteurs.

Déclaration de consentement aux cookies
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour améliorer votre expérience utilisateur et réaliser des statistiques de visites. Vous pouvez personnaliser l'utilisation des cookies à l'aide du bouton ci-dessous.
Mes préférences